2 septembre 2019 : la troupe de la revue-spectacle Paradis a la rage de vivre
A La Chartre-sur-le-Loir (Sarthe), l’association Paradis est bien connue pour avoir réussi le tour de force de produire dix représentations d’une revue-spectacle, entièrement créée par des bénévoles. A l’occasion de son assemblée générale, présidée par Jean-François Laffont, la troupe tient à démentir une rumeur :
Non, Paradis n’est pas mort ! Le spectacle ne demande qu’à pouvoir poursuivre sa route en consacrant ses efforts à l’essentiel, c’est-à-dire à la création de spectacles, non à des tracasseries administratives de tous ordres.
Des difficultés fiscales
L’association, créée en 1991 et composée de 70 bénévoles, a donné dix représentations dont la dernière a eu lieu en 2018.
Au total, quelque 90 000 spectateurs, venus de 22 départements, ont été fidèles au rendez-vous donné chaque année puis tous les deux ans.
Et, face à ce succès, l’administration fiscale a assimilé la revue spectacle à une entreprise de spectacle professionnelle, avec de ce fait une imposition en fonction de ses recettes.
La législation en vigueur a modifié le statut de l’association qui est dorénavant soumise à l’impôt sur les sociétés, à la TVA et à la TPE. Ce qui signifie que pour un spectacle qui n’a lieu que tous les deux ans, l’association va devoir faire appel à un comptable qu’il faudra rémunérer.
En 2018, Paradis a généré 190 000 € de chiffre d’affaires avec 12 000 € de marge avant impôts et charges.Les membres de l’association ont demandé le concours de Pascale Fontenel-Personne, députée de la circonscription pour trouver une solution avec les services du ministère des Finances.
« Quoi qu’il arrive nous ferons face à nos obligations. En dépit des informations de certains, « Paradis » n’est pas mort et ne demande qu’à continuer à remplir sa mission auprès du public ! »
Egalement en 2018, un litige avec la municipalité a débouché sur un problème juridique. Les organisateurs se sont aperçus, peu de temps avant le spectacle, que la puissance électrique de la salle avait été réduite sans qu’ils aient été prévenus. La municipalité les a donc autorisés à prélever le courant nécessaire dans l’école voisine, étant entendu que les frais supplémentaires induits seraient déduits du montant de la location de la salle suivant un accord verbal. Finalement, au moment du règlement, la totalité du loyer a été réclamée, ce qui n’a pas manqué de créer un litige aujourd’hui entre les mains du tribunal administratif. Le tribunal devrait rendre son verdict à la mi-septembre.